Mitochondrie et Prise poids : et si ma prise de poids était dû à un dysfonctionnement
L’étude des mitochondries constitue une branche relativement nouvelle de la recherche médicale, suscitant un intérêt croissant parmi de nombreux chercheurs qui prédisent que la médecine mitochondriale représente l’avenir de la discipline.
Qu’est-ce que les mitochondries ? Les mitochondries, présentes en centaines voire en milliers dans chaque cellule, à l’exception des globules rouges, sont de petites entités cruciales pour la vie. Elles jouent un rôle essentiel dans le métabolisme énergétique cellulaire, générant l’énergie nécessaire au bon fonctionnement de notre corps à travers le processus de respiration cellulaire. Tout comme une voiture nécessite un moteur pour avancer, la cellule dépend de ses mitochondries pour exécuter ses fonctions métaboliques.
En plus de leur fonction énergétique, les mitochondries participent également à la régulation de la mort cellulaire programmée et remplissent diverses autres fonctions au sein de l’organisme, telles que la synthèse hormonale, la régulation de la température corporelle et le maintien du taux de calcium.
Étant au cœur du fonctionnement cellulaire, toute dysfonction mitochondriale peut entraîner un métabolisme cellulaire altéré et diverses maladies, connues sous le nom de maladies mitochondriales.
Dysfonctionnements mitochondriaux et troubles associés Les mitochondries sont sensibles à divers facteurs environnementaux et peuvent être affectées par :
Le stress oxydatif, qui résulte d’un déséquilibre entre la production de radicaux libres et les capacités antioxydantes de l’organisme. Les mitochondries, étant responsables de 80 % de la production naturelle de radicaux libres, sont particulièrement vulnérables à ce phénomène. Les toxiques environnementaux tels que les pesticides et les perturbateurs endocriniens. Certains médicaments, notamment les anxiolytiques, les sédatifs, les antidépresseurs, les anti-inflammatoires et les antibiotiques. Ces dysfonctionnements peuvent conduire à une gamme variée de troubles.
Les maladies mitochondriales Les troubles mitochondriaux surviennent généralement au cours de la vie, causés par les facteurs mentionnés ci-dessus, et peuvent contribuer au développement de nombreuses affections courantes, telles que des troubles cognitifs (comme Alzheimer et Parkinson), des troubles oculaires (cataracte, DMLA, glaucome), des troubles cardiovasculaires, le diabète, la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, l’infertilité, le cancer, et d’autres.
Dans de rares cas, les maladies mitochondriales sont congénitales, résultant d’une dysfonction mitochondriale héréditaire transmise par la mère.
Mitochondries et vieillissement prématuré de l’organisme Des mitochondries altérées ou fatiguées produisent davantage de radicaux libres et fonctionnent moins efficacement. Le déclin de leur qualité et de leur activité, ainsi que l’augmentation des radicaux libres, sont associés au vieillissement et à l’apparition de diverses maladies liées à l’âge, telles qu’Alzheimer, la cataracte et le diabète.
Soutenir les mitochondries grâce à une alimentation riche en antioxydants :
Comment nourrir efficacement les mitochondries ? L’alimentation joue un rôle crucial dans la santé mitochondriale, fournissant les macronutriments nécessaires à la production d’énergie cellulaire.
Stimuler et protéger les mitochondries pour éviter les dysfonctionnements. Il est recommandé de suivre des conseils hygiéno-diététiques pour favoriser la santé mitochondriale, notamment en adoptant un régime cétogène, en pratiquant une activité physique modérée, en jeûnant périodiquement, et en favorisant la relaxation.
Mitochondries et prise de poids
Des recherches récentes suggèrent que certains composés peuvent aider à prévenir et à traiter certaines pathologies en agissant sur les mitochondries.
Les mitochondries sont au cœur de l’inégalité de prise de poids, même avec une alimentation identique
Il existe une disparité troublante dans la manière dont deux individus réagissent à une alimentation similaire : certains restent minces malgré une alimentation copieuse, tandis que d’autres prennent du poids sans explication apparente. Des chercheurs des universités de Jena et de Potsdam ont récemment établi que cette disparité est en grande partie due aux mitochondries, les centrales énergétiques de nos cellules. Ces organites sont responsables de la conversion des lipides et des glucides en énergie utilisable par l’organisme.
Une étude récente a démontré que des souris présentant des déficiences mitochondriales développent un excès de poids même en consommant la même quantité de calories que des souris témoins dont les mitochondries fonctionnent normalement. Les calories excédentaires ne sont pas entièrement brûlées et sont plutôt stockées sous forme de tissu adipeux. Ce gain de poids a été associé au développement de maladies chroniques telles que le diabète, ainsi qu’à un risque accru d’accidents vasculaires cérébraux ou d’infarctus. Ce qui a surpris les chercheurs, c’est que cette prise de poids s’observe principalement lors d’un régime riche en calories, reflétant les habitudes alimentaires occidentales. Les souris présentant des déficiences mitochondriales, mais nourries avec un régime sain et riche en fibres, ont maintenu leur poids, tout comme les souris témoins.
Il est bien établi que les mitochondries perdent en efficacité avec l’âge, expliquant en partie la tendance à prendre du poids en vieillissant malgré une réduction de l’apport calorique. C’est pourquoi la pratique régulière d’un sport d’endurance est recommandée pour contrer cette perte d’efficacité mitochondriale.