Approche hormonale : Thyroïde et Equilibre Hormonal Féminin
LA THYROÏDE ET PRISE DE POIDS : UN BILAN S’IMPOSE !
Les dysfonctionnements thyroïdiens sont fréquents mais souvent négligés.
Les symptômes les plus courants sont :
- Fatigue, faible immunité
- Maux de tête diffus, migraines
- Peau sèche, ongles cassants
- Infertilité
- Résistance à la perte de poids…
Lorsque la cause est identifiée, se supplémenter en nutriments et micronutriments permet d’endiguer le trouble. Grâce à une alimentation adaptée et certaines vitamines et minéraux ciblés, il est possible de soutenir la synthèse des hormones thyroïdiennes.
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La glande thyroïde se situe en avant de la trachée
Elle est le chef d’orchestre du système endocrinien. Elle influence toutes les autres hormones.
Son rôle est majeur : elle est la clef du fonctionnement de l’organisme. Elle régule :
- Le métabolisme basal
- La température corporelle
- Le système nerveux
- Le système digestif
- La vitesse de travail des organes (cerveau, tube digestif, foie, glandes surrénales, ovaires, testicules…)
L’hypothyroïdie s’accompagne donc de plaintes très diverses comme une carence polyhormonale allant de la dépression, à la fatigue, en passant par les problèmes digestifs et circulatoires. Elle peut se traduire par un bilan lipidique perturbé (hausse du cholestérol), une sensibilité aux infections, voire un encrassement général de l’organisme.
A l’inverse, l’hyperthyroïdie accélère le rythme cardiaque, augmente la température corporelle, du péristaltisme intestinal (diarrhée…).
L’activité thyroïdienne dépend de la thyroïde mais aussi de l’hypophyse
On distingue l’hypothyroïdie primaire, due à une atteinte de la glande thyroïde elle-même (TSH haute supérieur à 1,5), de l’hypothyroïdie secondaire et tertiaire moins fréquentes, liés à une maladie de l’hypophyse ou de l’hypothalamus (TSH basse). Dans ces deux derniers cas, il s’agit d’une sécrétion insuffisante de TSH par l’hypophyse ou de TRH (thyrotropin releasing hormone) par l’hypothalamus. Ces deux hormones sont normalement sécrétées lorsqu’un manque d’hormones thyroïdiennes est détecté : elles stimulent alors la glande thyroïde et lui donnent l’ordre de travailler (rétrocontrôle).
La maladie auto-immune de Hashimoto
La maladie auto-immune de Hashimoto est une autre cause fréquente d’hypothyroïdie. Dans ce cas, la thyroïde est attaquée par des anticorps sécrétés par l’organisme lui-même. Cette pathologie est de plus en plus fréquente. Les causes sont multiples : perméabilité intestinale augmentée, allergie, intolérance alimentaire, inflammation, déficience en vitamine D, fatigue des glandes surrénales avec baisse du régulateur de l’immunité qu’est le cortisol point à l’échographie, la thyroïde a un aspect « moucheté ».
En début de Hashimoto, la destruction du parenchyme induit une hyperthyroïdie passagère par libération des hormones, qui se traduit par les symptômes suivants : amaigrissement, diarrhée, insomnie, anxiété, excitation, sudation…cette hyperthyroïdie passagère, précédant l’hypothyroïdie qui va suivre s’appelle hashitoxicose.
Il existe d’autres causes d’hypothyroïdie liées à une carence en iode certaines maladies (sarcoïdose, hémochromatose), certains médicaments, la consommation, excès d’aliments goitrogènes (patate douce, manioc, chou) …
Les hypothyroïdies par carence en iode sont un peu moins fréquentes aujourd’hui, mais elles touchent quand même 72% de la population selon l’OMS. Elle survenait jadis dans les régions éloignées de la mer où elle pouvait être responsable, entre autres, de retards mentaux. Aujourd’hui, il apparaît que le sel de table iodé ne suffit pas à couvrir les besoins. En effet, sa consommation diminue selon les recommandations en matière de prévention cardiovasculaire, notamment pour lutter contre l’hypertension. Ainsi, on enregistre actuellement une augmentation du nombre de goitres et de pathologies thyroïdiennes en général, ce qui est le signe d’un apport insuffisant ou d’un dysfonctionnement dans l’absorption de l’iode. On note que le retard mental chef l’enfant fait petit à petit son retour, non plus seulement en raison d’une carence majeure en iode, mais aussi à cause d’une déficience en cofacteur de conversion zinc, sélénium, vitamine B 12, de la T 4, qui est environ 10 fois moins active que la T 3. Il peut également exister un dysfonctionnement du récepteur cellulaire à l’hormone T 3 (hypothyroïdie fonctionnelle).
Les concurrents de l’iode
Les perturbateurs endocriniens, sous la forme de polluants omniprésent (mercure, fluor, brome, chlore pour ce qui concerne la thyroïde), interfèrent à tous les niveaux de la fonction thyroïdienne. Le brome, le fluor et le chlore figurent dans la colonne des halogènes, avec l’iode, dans la classification périodique des éléments de Mendeleïv.
Ces éléments proches de l’iode sont plus légers que lui et prennent donc facilement sa place, à la fois dans la thyroïde, qui concentre l’iode, que dans le corps entier.
A chaque bain en piscine chlorée, à chaque verre d’eau mal déchlorée et fluorée ou à chaque bouchée de pain dans lequel l’iode a été remplacée par de brome, on absorbe des perturbateurs endocriniens.
Concernant le fluor, il faut veiller à éviter les dentifrices au fluor. Le thé noir cultivé sur les zones polluées en contient. Certains médicaments ou vitamines D synthétiques en contiennent.
En prenant la place de l’iode les halogènes (fluor, chlore, brome) peuvent induire une hypothyroïdie rebelle. Des études semblent montrer une baisse du coefficient intellectuel de 5 à 15 points chaque année depuis les années 1990, chez les enfants dont la mère boit de l’eau contaminée.
Cette baisse de QI semble se généraliser dans plusieurs pays, outre le nombre croissant d’enfants autistes ou hyperactifs. Or, l’épidémie de maladies neurodéveloppementales : autisme, hyperactivité et neuro dégénérative : Alzheimer, Parkinson a commencé avec les enfants du baby-boom, première génération à avoir été exposée in utéro ou perturbateurs endocriniens. Évaluer l’effet cocktail de ces perturbateurs endocriniens est d’ailleurs plus urgent que d’établir des normes, sachant que 107 pesticides sur 287 affectent la thyroïde. Selon un rapport de l’ESFA en 2013. Un grand nombre de pesticides contiennent des halogènes dans leur formulation.
Cancer et autres conséquences du manque d’iode
Au Japon, la quantité d’iode absorbée par personne est la plus importante au monde. Or, ce pays enregistre les taux de cancer du sein et de la prostate les plus bas du monde. Concrètement, l’iode via la modulation des œstrogènes semble jouer un rôle dans l’apoptose, le suicide des cellules cancéreuses. En effet, cet élément désensibilise les récepteurs à œstrogènes. Ce faisant, il limite la croissance cellulaire et favorise l’apoptose des cellules tumorales. Congestion lymphatique, fibrose utérine, kyste ovarien, fibromyalgie. Moindre force musculaire, risque plus élevé de cancer du sein ou de la prostate et probablement troubles moteurs du tube digestif. Ce sont là les quelques manifestations du déficit en iode. L’iode n’agit donc pas que sur la glande thyroïde. Il est par conséquent souhaitable d’obtenir des taux optimaux d’iode, y compris chez les patients thyroïdectomisés ou atteint de Hashimoto. Pour toutes ces raisons. Je vous conseille de vérifier votre taux d’iode : iodurie des 24 h ou au réveil et de vous supplémenter en prenant de l’iode.
Une manière simple de révéler une carence en iode est d’appliquer, le matin après la douche, une goutte de Lugol à 2% sur l’avant-bras à l’aide d’un coton-tige. Si la tâche persiste au-delà de 24h00, alors votre corps ne manque pas d’iode. En revanche, la carence est très probable si la tâche disparaît en moins de 12h00. Celle-ci peut même se résorber en moins de 30 minutes dans les cas sévères. Le sel de table a été jusqu’à aujourd’hui le moyen privilégié pour supplémenter la population en iode. Mais les dosages sont insuffisants de même les sels de Guérande et d’Himalaya contiennent très peu d’iode. Concernant les halogénés, l’iode radioactif atmosphérique influe négativement sur la thyroïde en agressant le matériel génétique de celle-ci.
Agression de l’ADN des chromosomes
Conséquence : risque cancérologique augmenté. Dans un environnement radioactif, les molécules d’iode, chargées de radioactivité, détruisent ou provoquent les mutations des cellules de la thyroïde. La distribution d’iode naturelle aux populations exposées à un accident nucléaire limite l’absorption de cet iode 131 aux effets délétères en saturant la thyroïde de façon préventive. Il faut se rappeler que la France a effectué de nombreux essais aériens. Et sous-marins, et que la contamination par nuages radioactifs ne s’est pas limitée à la zone, mais s’est étendue à plus de 1000 km au-delà.
Hypothyroïdie fonctionnelle
Il peut arriver que la thyroïde fonctionne normalement, sécrète des hormones en quantité suffisante, mais que l’on présente plusieurs signes d’hypothyroïdie. Cela est dû au fait que les hormones, après leur sécrétion, doivent entrer dans la cellule pour agir au niveau des récepteurs intracellulaires. Or, plusieurs facteurs peuvent les en empêcher, le manque de cortisol, la déficience en vitamines A ou D. En acides gras oméga 3 et oméga 6, où la présence importante de cytokines pro inflammatoires liée à une dysbiose intestinale. Les cytokines liées à l’inflammation altèrent le processus de signalisation des hormones thyroïdiennes via des mécanismes complexes.
Concernant la vitamine D, un lien direct a été établi entre les taux sanguins et l’incidence des maladies de Hashimoto et de Basedow. Les études scientifiques concluent à l’effet protecteur de la vitamine D. Et affirme que la supplémentation en vitamine D est le moyen sûr et efficace d’optimiser la fonction thyroïdienne et d’éviter le développement de maladies auto-immunes. Enfin, il n’est pas rare que l’organisme défaillant ne transforme pas assez l’hormone T4 ou thyroxine inactive en hormone T3 active. La transformation de la T4 en T3 nécessite la présence d’une enzyme : désionidase et de cofacteurs, vitamine B3 et B12, sélénium, zinc, magnésium, fer, manganèse, mais aussi de progestérone, la déficience en progestérone chez les femmes de 30 à 40 ans lorsque les ovaires commencent à moins bien fonctionner explique les signes fréquents d’hypothyroïdie constatés lors de l’examen clinique. La dominance œstrogénique bloque les récepteurs thyroïdiens alors que la progestérone les active. En effet, seulement 20% de la T3 circulant dans le sang est directement produite par la thyroïde. Les 80% restants sont le résultat d’une désiodination périphérique, travail est assuré par une enzyme la désiodinase qui retire un atome d’iode à l’hormone T4 et la transforme ainsi en T3. Mais un polymorphisme génétique assez répandu altère cette activité enzymatique lorsque le gène correspondant s’exprime. Tout traitement à la T4 seul est inefficace puisque la transformation enzymatique en T3 est déficiente. Ce polymorphisme est associé à d’autres pathologies telles les troubles bipolaires, la dépression, la résistance à l’insuline et l’hypertension. Quelques chiffres importants. Environ 80 à 90% de la population est carencée en sélénium, zinc, magnésium, vitamine B 12, FER et progestérone.
Les signes de l’hypothyroïdie.
L’hypothyroïdie se manifeste sous la forme de carences Poly hormonales.
Voici les principales :
- J’ai du mal à me lever le matin
- J’ai besoin de café, voire d’autres stimulants
- J’ai la voix rauque le matin
- Mon visage est boursouflé
- Impossible de mettre mes bagues en début de matinée.
- J’ai les articulations raides au lever
- Ma température corporelle du matin est trop basse
- J’ai tout le temps froid, en particulier aux extrémités.
- J’ai l’impression de vivre au ralenti.
- Mon élocution est lente, je suis ralenti du cerveau, je me sens mieux dans l’action.
- Je m’assoupis si je ne fais rien en particulier.
- En fin de journée, je suis déprimé.
- Mon moral est fluctuant sans raison majeure.
- J’ai des troubles de la mémoire.
- J’ai la peau sèche, en particulier au niveau des tibias, des talons et des coudes.
- Je perds mes cheveux.
- J’ai les cheveux secs comme de la paille.
- J’ai le tiers externe des sourcils dégarnis,
- Je grossis facilement, je teste tous les régimes et je grossis sans manger.
- Je suis souvent constipé,
- Je souffre de dysbiose, de gastroparésie, de reflux Gastro œsophagiens par manque d’acidité de l’estomac.
- J’assimile mal les vitamines et les minéraux.
- Ma langue est élargie et présente des empreintes dedans sur les côtés.
- La plante de mes pieds et la paume de mes mains sont souvent orangées.
- J’ai des crampes musculaires la nuit en particulier dans les mollets, malgré une supplémentation en magnésium et potassium,
- Je souffre d’apnée du sommeil
- Je ronfle
- J’ai une tension artérielle diastolique élevée
- Mes règles sont abondantes, je souffre du syndrome prémenstruel.
La prise en charge se justifie dès lors que 2 ou 3 de ces signes sont observés, ce qui est le cas chez plus de 95% des consultations de surpoids, fatigue, burn-out, dépression, dysbiose, troubles du sommeil, préménopause, ménopause, andropause. Généralement, ces signes s’accompagnent au niveau biologique d’un bilan lipidique médiocre et une fonction hépatique perturbée, tendance au foie gras, lithiase de la vésicule biliaire, risque cardiovasculaire élevé, cholestérol.
Thyroïde et Fertilité
Concernant la grossesse et fertilité, une femme présentant des symptômes, aussi minimes soit-il, de défaillance thyroïdienne, ne pourra en règle générale obtenir ou mener à bien une grossesse si son taux de TSH est supérieur à 2. Beaucoup de problèmes de fertilité sont donc résolus en optimisant la fonction thyroïdienne. De plus, une T3 basse chez la femme enceinte est très préjudiciable Quant au quotient intellectuel de l’enfant à naître. Chez les femmes qui ont des anticorps antithyroïdiens le risque de faire une fausse couche est multiplié par 2. Dans tous les cas, on traitera jusqu’à disparition des signes cliniques, à savoir, frilosité, fatigue matinale, température au réveil inférieur à 36,2°C, constipation, difficulté à gérer son poids, digestion lente, hypercholestérolémie, fausse-couche, etc.
Les signes d’hypothyroïdie et d’infertilité
Absence d’ovulation
Diminution du nombre d’ovules
Mauvaises implantations
Fausse-couche
Taux de naissance vivante réduit
Perturbation des règles, diminution du volume et de la durée, saignement important
Absence de règles.
Gluten et thyroïde
La gliadine du gluten est structurellement très proche de certaines protéines du Parenchyme Thyroïdien. Cette protéine indigérable résiste à l’action de la pepsine et poursuit intacte son chemin dans le tube digestif. Après avoir transformé votre intestin en passoire, elle se retrouve naturellement dans la circulation sanguine et entraîne une réponse immunitaire sui induit la production d’anticorps anti-gliadine par similitude au niveau des épitopes. Cet anticorps va s’attaquer directement au tissu de la thyroïde.
Les maladies auto-immunes associées à une sensibilité au gluten sont :
- La dermatite herpétiforme,
- Le psoriasis
- Les maladies rhumatismales, articulaires
- La maladie d’Hashimoto.
Le retrait définitif des produits contenant du gluten s’impose si vous souffrez d’une maladie auto-immune, la même alimentation est à adopter si vous ne voulez pas développer un Hashimoto ou tout simplement vous sentir en bonne santé.
Fibromyalgie et syndrome de fatigue chronique
Thyroïdite de Hashimoto, fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique…. La similitude de leurs symptômes n’est pas le fruit du hasard. Un grand nombre de patients hypothyroïdien sous traitement par T4 et dont la TSH est normalisée finissent par souffrir de douleurs musculaires articulaires dues pour la plupart à un traitement hormonal inadapté. Rappelons que les hypothyroïdiens tout comme les patients présentant un déficit en potassium ou en progestérone souffrent souvent d’une rétention d’eau dont les effets sont les suivants, dans les fascias musculaires, elles donnent des Trigger points positifs ce qui suscite le diagnostic de fibromyalgie inguérissable dans les articulations. Elle provoque une rigidité, surtout des doigts, souvent présente au lever qui s’estompe en cours de journée.
Par ailleurs, certaines bactéries sans paroi, les mycoplasmes, pillent l’énergie des cellules pour se reproduire et envahir ainsi. Presque tous les tissus du corps humain. Borrelia dans la maladie de Lyme, Bartonella, Mycoplasma, Chlamydia, Babesia. Elles nuisent ainsi au système immunitaire et peuvent attaquer la thyroïde, déclenchant toutes sortes de pathologies, y compris la maladie de Hashimoto. La déficience thyroïdienne déclenchant elle-même une baisse de l’immunité, la boucle est bouclée. On a retrouvé des mycoplasmes chez la moitié des patients atteints de fibromyalgie et d’arthrite.
Fatigue, surrénale, insuffisance, surrénalienne. Un traitement inadapté à la Thyroxine seule est un excellent moyen d’épuiser les surrénales, entraînant une baisse de cortisol et de DHEA. Les conditions idéales pour faire un Burn-out et vieillir en mode accéléré sont alors réunis. Il est alors impératif de traiter l’insuffisance surrénalienne avant de commencer un traitement associant T4 et T3.
HORMONES FÉMININES ET PRISE DE POIDS : UN BILAN S’IMPOSE !
Ménopause, dominance en œstrogène
C’est un fait trop peu connu que la progestérone facilite l’action des hormones thyroïdiennes. Alors que les œstrogènes la freinent, on observe également une forte prévalence du syndrome des ovaires polykystiques. Chez les patientes atteintes de maladies de Hashimoto, la dominance œstrogénique semble directement impliquée. Les œstrogènes en excès réduisent la conversion de la T4 en T3 et accroissent la synthèse de la thyroxine bounding globulin TBG : une protéine de transport, réduisant ainsi les formes libres disponibles d’hormones thyroïdiennes. Voilà pourquoi il est important de rééquilibrer le ratio estrogène/ progestérone dès les premiers signes de préménopause. En effet, le traitement de l’hypothyroïdie est mal supporté lorsque les hormones sexuelles sont en déséquilibre.